Au chien noir

"Au chien noir " indique l’enseigne, c’est un pub irlandais d’allure plutôt banale. Tout ici semble à sa place, si ce n’est cette ambiance particulière: tendue c’est le mot.
Les tables, les murs sont en bois vernis, jusque au bar d’allure plutôt authentique.
Malheureusement, ou heureusement ceci n’est qu’une apparence, tout se passe en réalité dans l’arrière boutique, casino branché mais surtout et en priorité lieu de permanence pour quelques agents de la mafia.
Ce n’est pas un mauvais lieu pour un travail, on y vend services et information à des prix défiant toute concurrence dans ce domaine.

Steamboat avait repéré ce Pub il y a quelques temps. Il se disait qu’il pourrait y trouver son repas, ses proies favorites : les humains. Peu de personne fréquentait cet endroit et ce soir il décida d’y entrer.

Dès qu’il poussa la porte d’entrée, une odeur de vieux bois vînt lui chatouiller les narines, il sentait aussi très bien l’odeur de l’humain qui rôdait dans ce lieu.
La seul chose qui l'incita à entrer fût cette fille assisse au comptoir, il ne cherchait pas à savoir si c’était une cyborg ou non, elle dégageait un certain charme que Steamboat préférait à sa chair.

Il décida de s’asseoir à une table, seul, et il s’avéra que l’être adoré s’approcha de lui. Il en conclue que c’était la serveuse, allait-il résister à son charme ?

Décu d'une mauvaise rencontre, je décidais d'aller dans un bar.
Là une question se posait, lequel ?
Je ne voulais pas tomber sur un de ces saletés de cyborgs.
Rien que leur vue me donnait envie de vomir... Et là découverte d'une carte : "Au chien noir". Pourquoi pas...

Je me dirigeais donc vers ce bar. Ma surprise fut énorme en voyant ce gros cyborg qui ne lachait pas des yeux cette magnifique serveuse.
Croyait-il avoir une chance ? Je ne pût de me retenir de glousser. Je décidais de m'affaler sur un canapé du grand salon pour passer une nuit alcoolisée...

Je quittai le trottoir pour atterrir ici, dans ce bar quelconque qui se nommait ‘Au Chien Noir’, plutôt glauque comme nom, mais une fois entrée je compris pourquoi il se prénommait ainsi.
L’intérieur était sombre, la décoration était à gerber et les gens aussi.

Une masse de muscles était assise à une table et semblait reluquer le cul d’une de ces serveuses comme on en voit beaucoup (trop) aujourd’hui.

Deux autres mecs étaient étalés dans un grand canapé et semblaient complètement bourrés, ou bien arrachés, j’optai pour les deux.

Rien d’intéressant se passait ici, je décidai donc de partir.

Steamboat restait passif devant la beauté de cette serveuse, il savait très bien qu’il finirait par la dévorer une fois son plaisir assouvis, il préféra donc rester calme malgré les pulsions antinomiques qui se bataillaient au fond de son être (la manger ou la respecter). Car quoi qu’il pouvait en dire de sa beauté, elle restait une ‘sale’ humaine, une race interdite.

Avec une voix douce, elle s’adressa à lui
-Bonsoir, que voulez vous ?
-Un scotch bien serré, s’il vous plaît Mademoiselle.
-Tout de suite.

Il luttait pour ne pas céder devant sa divinité, pour se changer les idées, il observait les gens qui l’entouraient. Il vit un mec affalé sur son canapé avec la gueule en vrac, Steamboat se dit qu’il ne méritait que de finir dans son estomac, ce ‘satané’ humain.

Stupéfié, il aperçu une jeune fille, assez discrète, vêtue d’une combinaison noire, ses formes étaient mises en valeur, sa poitrine et son postérieur provoquèrent en lui des sensations électriques. Il reconnut que c’était une cyborg, sa volupté et son charisme lui fit oublier la serveuse, il n’avait même pas remarqué qu’elle lui avait servie son Scotch.

Voyant la jeune fille partir, il décida de se lever brusquement et de la rattraper, ils étaient maintenant tous les deux, seuls devant ce pub dans un froid glacial.

Quelqu’un m’attrapa par le bras.
Je me retournai et reconnu ce mec là, ce sale type qui mater la serveuse.
Je n’avais pas peur de lui, beaucoup de fois j’avais eu à faire à des mecs dans son genre, grands gaillards, plus de muscles que de cerveaux, et qui se croient tous permis.

- Salut poupée, me lança t’il ! Son haleine me piqua les yeux.
- Dégage connard, répondais-je en partant.
- Ecoute chérie, il me retint par l’épaule, tu vas faire s’que j’te dis sinon tu le regretteras.

J’avoue que sa faisait presque peur.

- Que veux tu ? dis-je avec un tel calme qu’il en fut surpris.
- TOI, JE TE VEUX TOI ET MAINTENANT, cria t-il !
- Ok ok, ne gueule pas, je suis juste là à tes côtés. Suis moi, je connais un endroit où l’on serra tranquille.

HJ : j'espère qu'il y a une certaine dépendance des topics et qu'on peut être à plusieurs endroits à la fois, sinon je suis mal !

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IG : assise à ma table, je sirote d'un air morne la boisson que la serveuse-plastique a eu l'audace d'appeler "Thé". J'ai l'oeil vague, mais rien dans cette pièce ne m'a échappé : chaque entrée, chaque sortie, chaque déplacement intérieur, qu'ils proviennent de la serveuse ou des clients, même s'ils passaient derrière moi. Ma position est stratégique, avec l'emplacement de la lumière, je devine grâce aux ombres chacun des mouvements auquel je fais dos. Remarquez, je dois avouer que ce n'est pas quelque chose dont on peut se vanter ici : ce pub est presque aussi fréquenté qu'un manoir hanté. Il y a pourtant deux horreurs de cyborgs qui m'ont alertée, puis fait rire sous cape. Ils ne passent jamais inaperçus ceux-là ; ça ne m'étonnerait pas que leur race soit définitivement interdite de métier important. Avisant un jeune homme (Dieu soit loué, les humains ont encore leur place ici !), d'apparence de même avis que moi, et carrément inoffensif puisqu'affalé dans un grand canapé à la vue de tous, je décide de me lever, me glissant avec une pointe de provocation féminine face à lui, verre à la main.

" Malva ", dis-je en guise de seule et unique présentation. Je lui tends ma main droite, m'attendant à ce qu'il la serre, et lui souris froidement, me sentant malgré moi complice avec cet homme.