Le parc

Dernier vestige d'un passé où la nature abondait, ce magnifique petit parc est respecté de tous. Les hommes ont compris la leçon (trop tard, certes) et ne désirent en aucun cas perdre ce dernier bijou qui respire fraîcheur et sérénité.

De grands arbres pleins de vie abondent dans cet espace restreint, offrant aux visiteurs détente et apaisement. Tout au fond, un petit lac sert de refuge à de plus en plus rares poissons.
Et enfin, au centre règne une grande et ancienne fontaine en pierre où les gens aiment méditer...

Après une nuit assez courte, dû au fait que j’ai pensé à la veille, de ce qui c’était passé, de la rencontre que j’ai fait, de cet homme, puis dû aussi au vacarme et aux cris des torturés de la nuit, car il ne faut pas se leurrer, cela ne cessera jamais…

Il veut me revoir. Le sourire aux lèvres, je marche dans les rues d’Unknown, perdue dans mes pensées. Je cherche un peu de tranquillité dans ce monde de tuerie et de folie. Un endroit pour me poser, pour fumer, pour songer un peu à ma vie. Même si celle-ci est toute tracée …

J’ai donc rendez-vous à la fontaine du parc ce soir. Le ciel commence à s’assombrir, je me dirige donc au parc pour me reposer.

Je quitte ce monde de misère, pour un peu de paix et de nature surtout. Cela me manque beaucoup. J’arrive donc devant un petit portail, qui cache derrière lui, de magnifiques fleurs et arbres de toutes sortes. J’entre, et suis un petit chemin qui m’amène sur une sublime fontaine, d’un style ancien, mais qui dégage toujours autant de beauté. Toute cette verdure me redonne un peu de gaîté. Je m’allonge sur le bord de la fontaine, goutte avec la pointe de mes doigts l’eau de celle-ci. Le ciel est magnifique. Je me sens bien. Mes yeux se ferment, et je me laisse envahir par la fatigue. L’air me berce dans mon sommeil.

Arrivé dans la parc ,une envoûtante odeur de sève me vint aux narines. Et c'est les sens en éveille que je ferma les yeux et me laissa guider par la nature.

Les mains en avant, le sourire aux lèvres, je marcha. L'odeur de sève laissa place à celle de l'herbe fraîchement coupée. Forte et amère, mais tellement rare...

Peu de temps après, j'entendis au loin le bruit de la fontaine. Ou plutôt celui de la liberté et de l'évasion totale.
Le son de l'eau qui coule s'intensifiant de plus en plus, je me décida à ouvrir les yeux.

Au loin, toujours aussi majestueuse, l'élégante et ancienne construction de pierre blanche. Elle domine le parc non seulement par sa position centrale mais surtout par cette aura particulière qu'elle dégage. Une force mystérieuse qui pousse à méditer et même à se confesser.

En dessous, j'aperçu la jeune femme, endormie. Ou peut-être pas ! Mais aucune importance, cette fois je ne tenterai pas de la violenter. Je m'approcha d'elle et m'installa au bord de la fontaine :

- Merci pour ce rendez-vous. J'avais oublié qu'il existe encore de tels endroits dans ce monde...

- Comment oublier un tel lieu ?!

- Les problèmes font oublier bien des choses tu sais...

- Il est vrai.

- Pourquoi cette envie subite de me revoir ?

- En général les gens ne me sourient pas quand je m'amuse avec eux un couteau à la main. Toi, si. Je t'avoue que ta réaction m'a surpris. J'aimerais apprendre à te connaître.
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Les minutes passent et assis au bord de la fontaine, aux pierres usées mais adoucis par le temps, nous parlons de nos vies. Il ne me parle pas beaucoup de son enfance, ni plus de ces pulsions. Cela reste un secret pour l’instant. J’espère vraiment en savoir d’avantage sur lui. Cet homme m’intéresse.

<< - Ma vie se résume en quelques mots : père alcoolique décédé, mère inconnue, moi cardiaque ; passe temps favori : fumer en méditant sur tout ça. J’ai arrêté de croire en l’amour, quand le dégoût a pris le dessus de tous sentiments, en voyant sûrement ce que mon père était.

-Et d’où tiens-tu cette facilité au violon ? >>

Une larme me vient à l’œil, mais pas une larme de tristesse..

<< A 8 ans, mon père m’a inscrite à des cours, car il pensait que j’avais la même passion que lui. C’était les seuls moments de complicité avec ce qui me servait de père.
Enfin je me moque de passé. Parle-moi plus de toi. >>

Un air hésitant s’affiche alors sur son visage.

Le moment est venu de parler de moi... De mon enfance, de mes traumatismes et de mon parcours chaotique...

" Je suis né il y à bientôt 28 ans dans un foyer normal. Des gens modestes, qui ne veulent de mal à personne. Une mère aimante et dévouée, toujours au petit soin de son unique enfant. Mais un père absent.

J’ai de vagues souvenirs de lui jusqu'à l'âge de 6 ans, après plus rien. Un soir j'ai demandé à ma mère ce qu'il faisait, mais je l'ai immédiatement regretté. Elle m'a regardé d'un regard qui m'a traumatisé. Brillant, glacial, énorme et vide. Ce regard me poursuit depuis plus de 20 ans maintenant, chaque jour je le fuis. Je sais dorénavant que jamais je ne reverrai mon père et que toute ma vie je comblerai cette absence par le sang et la souffrance. Car, oui, j'ai tué ma mère.

C'était un matin, j'avais 12 ans. Elle était au lit avec l'un de ses amants. Je me suis présenté au seuil de la porte, un couteau caché dans mon dos. J’ai fixé ma mère jusqu’à ce qu’elle se réveille, pendant au moins une heure. A mon age c’était une éternité. Lorsque l'un de ses yeux s'est ouvert, il s'est directement posé dans les miens. Elle s’est levée dans un sursaut.
Je me rappelle très bien de notre courte conversation. Elle avait l’air gênée et embarrassée :
-Tu sais, ça ne se fait pas de regarder les adultes dormir ?
Je ne répondis pas et continua de la fixer. Je la sentais de plus en plus mal à l’aise. Elle lança en riant nerveusement :
-Tu as vu un monstre ou quoi ?!
-J’en ai bien peur maman…
La suite je ne m’en souviens plus. A vrai dire, j’ai tout fait pour oublier cet instant crucial, je me refuse à me le remémorer. Je sais juste que depuis ce jour, ma vie s’est arrêtée. Depuis je suis livré à moi-même. "

Comme traumatisée, elle ne dit mot. J'essayai de deviner ses pensées dans ses yeux. Elle les ferma et se retourna.
Il est temps de partir, si elle veut me revoir, aucun doute, elle me retrouvera un jour ou l'autre.
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Venetiah eut une envie soudaine de quitter le Club j'avais voulu absolument l’accompagner. Depuis cette nuit, j'étais très attachée à cette jeune fille car elle avait l’air de comprendre tellement de choses me concernant.

Toutes les deux, nous décidèrent de se rendre au parc.

Le parc était t’il bien un endroit où des jeunes filles traînées le soir ? Celui ci était plutôt sombre. Une petite fontaine se trouvait au milieu d’une place, entouré d’une dizaine de banc en bois, rongé par le temps et taggué par des gamins en pleines crises d’adolescence. On pouvait y lire des "fuck your mother" en passant par "Max, je t’aime".

Je m’assis sur l’un deux et Venetiah fit de même. J'avais mille choses en tête et j'aurais bien voulu me confier à ma nouvelle amie mais celle-ci avait l’air préoccupée.

- Ca ne va pas ? lui demandai-je.
- Non, je n’ai envie de rien, j’ai peur de tout. Tout à l’heure, j’ai vraiment pris conscience du vide dans ma vie. Ai-je réellement un but ? Où vais-je ? Avant je n’aurais pas eu besoin de répondre à cette question pour exister mais aujourd’hui tous cela me tracasse beaucoup. Je suis une pute, je vis dans un monde de putes .. Qu’est ce que j’fous là ? J’aimerais changer, partir loin, très loin. Tout est flou dans ma tête, mes idées se brisent, des questions sans réponses persistent. J’ai peur ENJ, tout s’embrouille, que se passe t-il ? me confia Venetiah.

J'étais moi aussi mal à l’aise. Night semblait vraiment m'avoir « tapé dans l’œil ». Jamais je n’aurais imaginé tomber un jour amoureuse. Rien qu’a l’idée de ce mot qui résonne dans ma tête « amour, amour, amour » cela me donner la nausée. J'espérais que cette fois ci Venetiah n’avait pas compris mon attirance pour Night. Peut-être même qu’elle pourrait m'en vouloir, et qu’elle ne serait en aucun cas d’accord de notre relation. Je voulais à tous prix éviter les conflits et encore moins pour un mec hautain, shooté au spliff et qui se croiyait tout permis.

Cependant j'avais ressenti un petit quelque chose en le laissant seul au Club, seul parmi les reines de la nuit.

Le cyborg. Je m'en souviens maintenant. Elle était là, j'avais l'impression qu'elle parlait à ce tueur. Je dois la retrouver. Elle doit surment avoir des informations sur lui. Je me souviens à peu près de sa figure: les traits fin, une bouche assez pulpeuse, une peau recouverte d'un léger film plastique. Belle, très belle. Je veux le tuer, je veux lui faire mal autant qu'il à pris du plaisir à tuer ma soeur.

Elle est là, à 20 ou 30 mètres. Jookie se souvient de son odeur. Elle gémit, renifle. Elle sait que c'est elle que je cherche. Elle sait que l'excitation qui monte en moi me fait jubiler. Elle sait que je suis fière de l'avoir retrouvée. Elle ressent ce qui me hante. Elle ressent ma peur et mon envie de tuer. Jookie, elle reconnait chaque personne qu'elle croise.

Elle est là, mais elle n'est pas seule. Une petite au corps de rêve. Le regard qu'elle jette à la cyborg me questionne. Elle paraît calme, tranquille, comme si la vie était belle.

Elle ne sait pas ce qui l'attend.

Elle ne faisait pas parti de mon programme, et je ne peux m'encombrer avec elle. Elle sont seules, je dois me dépecher avant que quelqu'un puisse arriver. Je sais que cette cité est très côtée par des stars internationales et il se pourrait bien qu'il rôde quelques fans en proie d'un quelconque autographe.

Je lance un regard à Jookie, elle comprend. Il faut qu'elle attaque la petite qui est avec elle et que je puisse m'emparer facilement de la cyborg. Jookie aboit a plein poumon, et elle part. Ce fut simple et rapide. La petite tombe à terre, inerte. Elle n'est pas morte mais inconsciente. Je prend la cyborg sous ma cape. Je la frappe. Un petit coup sec derrière la nuque. Je l'emmene avec moi, je vais aller chez Judie, elle est morte, elle peut bien me leguer sa maison. Après tout, c'est pour elle que je fais tout ça.