L'ancien parking

Anciennement partie du centre commercial aujourd'hui détruit, le parking est un lieu sombre, désaffecté, ou les junkies se retrouvent pour planer avant de faire brûler les humains sous ordre des cyborgs, qui fournissent en échange les junkies contre des atrocités commises sur les humains enlevés.
Le parking, immense, est traversé par de multiples colonnes, énormes, qui servent de cachette à des junkies guettant l'arrivée importune d'un quidam.
Il est également souvent le lieu dans lequel les tueurs à gages exécutent leurs basses oeuvres.

J'erre un peu.
Je ne sais pas trop quoi faire.
Je m'ennuie.
Il n'y a personne ici.
Je ne viens que très rarement dans ce parking, je le trouve bien trop lugubre.
Je ne sais vraiment pas quoi faire.
Je crois que justement, ce qu'il me manque vraiment dans la vie, c'est un but.
Je m'assois.
Je regarde autour de moi.
C'est grand.

Ah. Je ne suis pas seule en fait.
Ils se cachent.
Le simple fait de savoir que des humains adultes se cachent, me fait sourire.
Se cacher, c'est un jeu d'humain enfant.
Ils ont les même jeux, mais je ne pense pas que ce soit un jeu pour tous.
Se cachent ils pour les mêmes raisons ?
J'aimerais leur demander...

Je vais attendre un peu, et si personne ne s'approche de moi, je m'en irais.

Perdu dans mes pensées, je marche pendant des heures. Fixant le sol, je guette la trace d’un crime. Rien. Je ne vois rien. La nuit est calme pour une fois. Pas un seul bruit ni un seul cri. Rien. J’en profite alors pour décompresser en m’asseyant sur une pierre tout en fumant une clope. La lueur morbide de la Lune se reflète dans une flaque. Mais ce n’est pas une simple flaque. C’est une flaque de sang. Cet à ce moment là que je regarde autour de moi. Je me suis posé dans le vieux parking. Repère des drogués et tueurs à gages qui débutent. Sa doit être l’endroit le plus mal fréquenté du monde d' Unknown. Le sang dans mes veines se refroidît aussitôt, mes muscles se contractent pour être prêt au combat, mes sens se développent. Au delà des murs, un groupe de junkies se tiennent prêt à attaquer.


Je ne cache pas ma joie. Huit junkies défoncés à la coke, sa va être du gâteau. Mais ils ne sont pas là pour moi ce soir contrairement à ce que je croyais. J’aperçois un cyborg le long des carcasses des voitures. Je n’aime guère ces cyborgs à l’intelligence supérieur. Un jour se seront eux qui gouverneront le monde. Enfin ce qu’il en restera. Mais je préfère sa que des junkies.
Je commence alors à m’infiltrer derrière un gars. Il est totalement arraché par l’effet des drogues qu’il a pris. Il remarque même pas ma présence. Je m’approche de lui et je le tue en silence en lui cassant la nuque. Simple et efficace, j’aime sa. Un de moins, plus que sept. J’en vois un autre l’étage. Il ne m’a pas encor vue. Je sors un couteau pour le lui coller dans la tête. Et de deux! Je vois le cyborg passé sous un petit porche à moitié détruit par le temps et les bombes. De chaque côté, un camé. Je m’introduit derrière lui, je lui prends la tête et je fais un geste brusque et rapide. Je prends un autre couteau et je l’envoie direct dans carotide de l'autre type pour qu’il ne puisse pas gueuler. Parfait le cyborg n’a rien remarqué et il reste plus que quatre gars. J’en vois qui est planqué dans le haut d’un cloché. Ce mec est inconscient, ce tas de pierres peut s’écrouler à tout moment. Tant pis pour lui, il va bientôt être mort de toute façon. Il est un peu loin, je suis obligé de sortir mon arc. Je le vise correctement et je lâche la corde. La flèche perfore le poumon gauche et le cœur. Il tombe raide mort. Il en reste trois mais je les ai perdus! Ils sont prêts à passer à l’acte. Finis la discrétion, je passe à l’action. Je dégaine mes deux berettas et deux balles suffit à en buter deux. Pour le dernier, je lui réserve une petite surprise. Je sors mon épée. Il a pas le temps de régir, je fait un saut pour atterrir derrière lui et je lui enfonce ma lame dans son dos. A l’endroit de la colonne vertébrale. Il est maintenant paralysé, il ne peut plus bouger, parler mais il ressens la douleur. Je peux jouer avec lui tant que je veux. Je retourne ma lame dans son dos plusieurs fois. Sa me plait de le faire souffrir. Allez j’arrête, je retire la lame et il tombe sur le sol lourdement.

A présent, je me retourne vers ce cyborg d’allure féminine planté là comme un poteau. Elle ne s’est même pas enfuie pendant que je finissais de tuer les derniers. Aucune réaction ne se lisait sur son visage humanoïde mis à part de la curiosité. J’incline légèrement la tête et je prends la fuite. Je ne tien pas à ce qu’elle voie mon visage sinon je serais dans l’obligation de la tuer. J’entends son appel derrière moi. C’est pour ta sécurité que je ne reste pas avec toi.

Il est bizarre ce garçon.
Voilà bien une demi heure que je le regarde s'amuser avec ces gens, et il ne cesse pas de me surveiller...
Apparemment, il ne souhaitait pas que je le remarque.
J'ai alors fais comme si de rien n'était, et je l'ai l'observé très calmement.
Il m'a divertit en tout cas.

Je l'observe toujours.
Il est beau.
L'odeur âpre du sang mélée à son parfum naturel d'humain le rend très attrayant.
Je pense que je devrais être effrayée.
Mais non, je ne le suis pas, bien au contraire.
J'ai envie de le fuire, quand même.
Mais avant, je lui jette un dernier regard, profond, je le photographie dans mon esprit, afin de ne pas l'oublier...

...

je peux m'enfuir.

Après des heures d’errances dans les ruelles sombres d’Unknown, je trouve refuge dans un bar miteux. Je me commande une bière et j’en grille une.

Depuis que j’ai quitté l’ancien parking, je n’arrête pas de repenser à cette fille à qui j’ai sauvé la vie. Mais que m’arrive t-il ? Elle n’est pas humaine, c’est un humanoïde. Pourtant, elle m’intrigue. Elle a une certaine élégance, un certain charme qui émane de son corps. Je me sens irrésistiblement attiré par elle comme un goss amoureux d'une fille mais je ne sais pour quelles raisons.

Une bonne nuit de sommeil me fera du bien. Je décide de sortir du bar pour aller rejoindre ma planque. Demain, je ne me souviendrais de rien. Je n’aurais que le souvenir d’avoir sauvé la vie d’une innocente. Malgré tout, je continue à penser à elle…

Aurais-je, un jour, peut-être la chance de la revoir pour lui parler…

Après avoir eu ce qu'il voulait, Steamboat se dirigea avec ENJ au parking.

Là il décida de la payer afin d'assouvir ses désirs. Ils ne restèrent pas plus d'un quart d'heure l'un contre l'autre.
Il était satisfait, mais ENJ, elle, montrait tout le dégout de leurs actes sur son visage.
Aprés l'avoir payé, ils parlèrent vaguement de choses et d'autres. ENJ semblait préocupé par autre chose et fini par s'enfuir en courant sans dire un seul mot.
Elle se retourna juste apres avoir quitté le parking.
Steamboat remarqua ses yeux, ceux là étaient rempli de larmes.

Un point d'interrogation se posa alors dans sa tête, avait t-il dit quelque chose qui lui avait fait de la peine ?
Aprés tous, qu'est-ce que cela pouvait t'il lui faire, du moment qu'il avait eu sa part de plaisir, plus rien ne l'interessait.


C'était des soirées comme il les aimaient.

Je ne me rappelle plus très bien comment j'ai atteri ici. Je me rappelle de Night, son regard désolé, et je crois bien que je me suis enfuie de chez lui. J'ai eu peur. Peur de la mort, peur de l'oubli.
Quelque chose me tracasse. Ce garçon au club ("Guilhem"?). Etait-ce vraiment lui? Je commence à avoir des doutes.

J'erre maintenant ici, sans but, dans cet endroit pourri ou j'accomplis mes forfaits. Mon "chef" ne m'a donné RDV que d'ici 2 ou 3 jours, je n'ai rien à y faire. Alors pourquoi mes pas m'ont-ils conduit jusqu'ici? D'autant plus qu'il me semble apercevoir un cyborg, un que j'ai déjà vu dans le coin, basané, plutôt du genre à éviter. Je tente une sortie discrète.
Et merde, il m'a vue. Il se dirige droit sur moi. Je m'arrête, glisse une main sous mon corsage jusqu'à mon couteau, pour plus de sureté. Je crois qu'il viens me parler.

Un voyageur ne doit pas errer dans les parkings. J'étais juste là pour me reposer un peu, et il a fallu de l'agitation... Je suis recroquevillé dans un carton, j'ai Jookie, ma chienne, à mes pieds. Je la sens contre moi, elle me réchauffe. La régularité de ses respirations m'aident à me calmer. Un groupe de jeunes Junkies passe à côté de moi. Je lève la tête. A ma grande surprise j'entr'aperçois Judie, ma soeur. Voilà ce qu'elle est devenue, une junkie...De toute façon je m'en fou. Je n'éprouve rien pour elle. Cette salope, je la déteste. Je sens leur odeur de tabac froid. Puis de la fraise aussi. Ils me dépassent. Je me lève dans l'intention de leur demander s'ils n'ont pas un peu de coke pour moi, pour faire passer le temps. Judie pourra bien m'en passer un peu. Mais un inconnu surgit, de nulle part et s'acharne à les tuer un par un. Je me cache parce que je crois bien qu'il ai un flingue. Il les tue. Tous. Proprement. Silencieusement. Sauf le dernier. En l'occurrence, la dernière. Judie. Il prend du plaisir à la tuer. Je sens que ça lui fait du bien, qu'il est heureux de la voir souffrir. Elle crie à l'agonie. C'est bizarre. Elle meure, là sous mes yeux. Je n'interviens pas, je ne prends pas de risque. Ma vie vaut plus que la sienne. Mais lui... Il m'intrigue. Il s'enfuit. Je crois qu'il a vu un cyborg, y'en a beaucoup qui traînent dans les barrages en ce moment. Il rentre dans un bar un peu trop bruyant à mon goût. J'attends qu'il sorte. Je ne sais pourquoi, mais je le suis. Jusqu'à sa planque. Il est bizarre ce mec, il a l'air triste. Soucieux. Il m'intrigue. J'ai envie de le suivre et de voir ce qu'il fait. Qui il est. De toute façon je n'ai rien d'autre à faire ces jours ci, et puis, il n'a pas remarqué ma présence. Il a tué 8 gosse innocent. Il a tué ma soeur. Je ne sais pas si je dois me venger, venger maman surtout. Je crois que je pleure, mais je m'en fou. J'ai jamais aimé Judie. Mais bon, maman, je crois qu'elle pleurerait si elle savait que j'ai rien fait. Alors je pleure, juste par compassion. Juste pour elle. Jookie m'a suivie, elle me regarde avec des yeux suppliants. Je cède, je m'en vais. Je reviendrais de toute façon. Je dois me venger je crois. Pour l'instant je vais aller me cacher vers la cité caché d'Oblivion.